Podcast fait par un groupe de fans le quadrant pop et présenté par le commander Guigui.

Dans ce podcast un peu particulier Guigui reçoit… » Alizée et Gaëtan fondateur de l’association MULTIPERSPECTIVE  que vous allez découvrir  avec eux !
Sinon le quadrant pop c’est :
Un site
Un Podcast
Un fanzine
Un discord

Un très bon podcast présentant  l’association

L'approche multiperspectiviste

L’approche multiperspectiviste

Le terme de multiperspectivisme est une traduction de l’allemand

« Multiperspektivität » (même les principes qui le sous-tendent sont aussi présents

dans la recherche historiographique en France). Il désigne une approche de l’histoire

selon laquelle la connaissance des faits doit s’accompagner d’une conscience des

perspectives culturelles qui ont présidé à leur sélection et à leur traitement. Par

exemple, on n’aborde pas la Première Guerre mondiale de la même façon en France,

en Allemagne, en Algérie ou en Turquie, de même que l’on ne l’aborde pas, au sein

d’un même pays, au XXIe siècle comme on l’abordait dans les années 1920. Le

concept de multiperspectivisme est surtout utilisé dans le domaine de l’enseignement

de l’histoire, dans le but de rappeler que le choix ainsi que l’analyse des faits et des

sources doivent être, eux aussi, des objets d’étude. La subjectivité du discours

historique doit être prise en compte si l’on veut penser le passé de façon autonome et

critique.

Précisons que le multiperspectivisme n’équivaut pas à un relativisme culturel et

historique selon lequel, la vérité objective étant inaccessible, tous les points de vue

auraient la même légitimité. Cette approche serait dangereuse car elle permettrait,

au nom de la pluralité des perspectives, de remettre en cause le fait qu’un événement

ait réellement eu lieu – ce qui ferait l’affaire de tous les négationnistes. Il est

important de se prémunir contre toute dérive de ce type en affirmant clairement que

l’objectif d’une rencontre de jeunes n’est pas de déterminer ce qui est vrai ou faux.

Ses participants ne sont pas invités à écrire ni à réécrire l’histoire, mais à développer

des aptitudes qui leur permettront de mieux vivre leurs différences. Leurs débats

doivent donc s’inscrire dans un cadre non-normatif où des affirmations telles que

« j’ai raison » ou « tu as tort » ne sont pas de mise.

Lors d’une rencontre internationale ou d’un échange scolaire, le multiperspectivisme

peut intervenir à deux niveaux : celui de l’interculturalisme (confrontation entre des

groupes de cultures différentes) et celui du pluriculturalisme (coexistence de

plusieurs cultures au sein d’un même groupe ou d’un même individu).

Toute rencontre internationale, quel que soit son thème, donne lieu à un

apprentissage interculturel, dans le sens où les participants ont un

comportement social reposant sur des valeurs et des représentations

différentes. Si cette altérité, sous ses aspects linguistiques ou vestimentaires,

peut être rapidement perçue, elle n’est vraiment enrichissante que lorsqu’elle

est comprise. Or, l’histoire et la mémoire sont les fondements de toute culture

nationale. Les différents modes d’interaction qui caractérisent les sociétés

française et allemande (rapport au temps, à la règle, à la hiérarchie, etc.)

s’expliquent en partie par l’influence de différents mouvements politiques,

religieux ou philosophiques dans les deux pays au cours des siècles passés.

Ce contexte culturel contribue à déterminer le comportement des individus,

notamment dans l’espace de socialisation que constitue l’école. Par ailleurs,

le sentiment d’appartenance à une nation repose largement sur des mythes

ancrés dans l’histoire, du Moyen Âge au XXe siècle. Une approche historiquepermet par conséquent de se distancier de la notion de norme (« Je n’agis pas

ainsi parce que je suis normal, mais parce que j’ai grandi dans une société qui

s’est structurée d’une certaine façon »), et d’éviter ainsi le piège des

jugements (« Mon partenaire n’agit pas ainsi parce qu’il est trop ceci ou trop

cela, mais parce qu’il a grandi dans une société qui s’est structurée d’une

autre façon »). Dans ce cadre, il est essentiel de prendre en compte le fait

que deux États allemands ont coexisté entre 1949 et 1990, car les différences

entre les structures sociales et politiques de la RFA et de la RDA ont eu un

impact durable sur les pratiques culturelles de leurs citoyens.

Cette première approche est utile, car elle oblige les participants à remettre

en question un certain nombre d’éléments qui pour eux, jusqu’alors, « allaient

de soi ». Cependant, elle risque de renforcer les stéréotypes en opposant les

groupes nationaux comme s’il s’agissait de blocs homogènes. Or, « le

Français » n’existe pas plus que « l’Allemand ». Chaque participant a une

identité pluriculturelle déterminée par son appartenance à une nation, mais

aussi à une région, à un milieu rural ou urbain, à une catégorie sociale, etc.

On parle souvent de pluriculturalisme dans le cas de jeunes issus de

l’immigration qui doivent assumer un multiple héritage culturel et

linguistique (celui du ou des pays d’origine et celui du pays d’accueil de la

famille), mais on peut étendre cette notion à tout individu qui, élevé par deux

parents et/ou fréquentant l’école, doit articuler de multiples appartenances,

et donc être capable d’osciller entre différents systèmes de représentation. Le

respect de l’autre et la prise en compte de la diversité doivent donc intervenir

non seulement dans les relations entre les groupes nationaux, mais aussi au

sein de chacun de ces groupes – les questionnements autour des différences

nationales permettant une meilleure appréhension des différences

individuelles.

Les rencontres trinationales ont l’avantage de renforcer la démarche

multiperspectiviste présentée plus haut en évitant tout face-à-face entre un « Eux » et

un « Nous ». La représentation d’un pays tiers permet d’enrichir les discussions en

faisant intervenir un autre cadre de référence, et parfois de désamorcer des conflits,

la triangulation permettant alors une forme de médiation. Les rencontres

trinationales ont en revanche l’inconvénient d’offrir un choix limité de faits

historiques impliquant au même degré les trois pays – d’où le risque de voir

apparaître un couple dominant.

Extrait de « L’histoire et la mémoire dans les rencontres internationales de jeunes »,

Ludovic Fresse et Ines Grau, OFAJ, 2015.

« Alizée et Gaëtan de l’association MultiPerspectives qui est un espace d’échange multilingue et multiculturel promouvant le partage des savoirs et opinions pour une société durable basée sur la coopération, le dialogue co-constructif et la participation active de tou.tes. à travers des actions nationales et transnationales.

Alizée et Gaëtan sont donc les invité(e)s parfait(e)s pour parler de la Fédération des Planètes Unies dans STAR TREK. Cet enregistrement s’est réalisé dans le cadre de la fête du court, à l’espace du Cap à Metz (place de la République) qui nous a gentiment accueilli. »

 

J’apprécie beaucoup cette belle démarche et j’espère que cela va se développer un peu partout.
Longue vie et prospérité l’association MultiPerspectives ! « !

 

Je remercie le Quadrant pop et le commander Guigui de leur travail et suis heureux d’avoir pu apporter un peu de mon aide.

Merci à eux